Comme il était habituel au Moyen-âge, le premier hôpital de Sarrebourg, alors petite bourgade de 600 habitants, est construit en 1173 à l’initiative de Frédéric de Pluviôse, 55ème évêque de Metz, aux portes de la ville. Il relevait davantage de l’établissement de bienfaisance en relation directe avec la charité chrétienne, de l’hospice accueillant pauvres et nécessiteux, que d’un établissement de soins.
Au fil des siècles, il est plusieurs fois délocalisé : en bord de Sarre, puis Place du Marché, puis place Wilson, rue de la Marne… En 1506, il prend le nom d’hôpital Saint Nicolas. C’est également au XVIème siècle qu’il est rattaché à la municipalité qui va très progressivement participer à son financement. Mais son fonctionnement repose essentiellement sur les religieuses (sœurs de la charité, congrégation de St Charles).
Après la Révolution Française, l’hôpital devient établissement public communal entamant un lent mouvement de laïcisation.
En 1899, il intègre sa localisation actuelle. Sarrebourg est alors allemande et cette période d’annexion contribuera au développement de l’hôpital parce que la ville est une garnison militaire et que l’Allemagne a déjà développé un système d’assurance sociale qui participe à son financement.
Le XXème siècle, et particulièrement après la seconde guerre mondiale, grâce à l’essor de la médecine et à la généralisation des assurances maladies, fera des hôpitaux des établissements centrés sur les soins aux malades.
En 1956, Sarrebourg voit la construction, en pleine nature sur les hauteurs de la rue de Verdun, d’un Centre Départemental de Phtisiologie (sanatorium) destiné à accueillir les tuberculeux, totalement indépendant de l’hôpital St Nicolas. Cet établissement deviendra, en 1976, un Centre Hospitalier Spécialisé en Pneumologie disposant de 4 services de soins dont une unité de soins intensifs et d’un bloc technique.
Si dès l’après-guerre, l’hôpital St Nicolas s’est doté d’une radiologie, d’une pharmacie hospitalière, son véritable essor vers la modernité commence dans les années 1960 : séparation de la chirurgie et de la médecine, Bloc opératoire, acquisition de matériel d’anesthésie, création d’un laboratoire de biologie médicale…
En 1968 est construit l’actuel bâtiment B (Cf. vue aérienne ci-après) pour accueillir les services de chirurgie, de maternité et le laboratoire. Cette aile rectiligne sera totalement rénovée en 2005 qui verra aussi la construction d’une aile nouvelle destinée à l’hospitalisation de jour et la consultation de chirurgie (Bât. D).
A l’automne 1973, l’établissement se dote d’une école d’infirmières (IFSI) installée dans des classes provisoires localisées sur l’actuelle plate-forme de l’héliport.
Les locaux définitifs (Bâtiment F) seront inaugurés en 1978 par Madame Simone VEIL, ministre de la santé. Une formation aide-soignante (IFAS) s’adjoint à la formation en soins infirmiers.
En 1984, les services de médecine et de Pédiatrie quittent les « locaux historiques » de l’hôpital pour une nouvelle aile (bâtiment E). Cette aile de l’hôpital sera entièrement réhabilitée en 2013-14.
Entre 1985 et 1998, l’hôpital historique (Bât C) connait d’importantes transformations avec, au rez-de-chaussée, l’installation du service d’urgence sur la façade donnant sur l’avenue De Gaulle, adossé au service d’imagerie médicale doté d’un scanner (1990).
L’étage est entièrement consacré au Bloc opératoire, à la stérilisation centrale et la Salle de Surveillance Post-Interventionnelle (automne 1994).
La Chirurgie ambulatoire se développe et bénéficie, dès novembre 2000, de locaux dédiés. Cette unité se trouve dans le bâtiment D.
L’ancien Bloc (Bâtiment A) est transformé en service de réanimation (1998)
Dès le début des années 1990, les 2 hôpitaux de Sarrebourg (CH St Nicolas et Centre Hospitalier Spécialisé en pneumologie) se rapprochent sous forme de Syndicat Inter-Hospitalier avant de fusionner fin 1998. Le CHS Pneumologie prend pour nom Hôpital de Hoff.
En avril 2010, une extension de la radiologie permet la mise en service de l’IRM.
Fin 2011, la réception d’un bâtiment neuf précède de 2 ans la rénovation complète du bâtiment E. Ces travaux achevés, le service de pneumologie et les unités de chimiothérapie et de soins palliatifs sont transférés de l’Hôpital de Hoff (ancien CHS) sur le site principal de St Nicolas.
Sur le site de Hoff, il ne demeure que les 45 lits de l’Unité de soins de Longue Durée (SMTI) qui a vocation à être installée dans des locaux à construire à Niderviller.